Chaque année, 32 000 lésions précancéreuses ou cancéreuses sont détectées et 3100 cancers invasifs du col de l’utérus sont diagnostiqués. On considère que 90% d’entre eux pourraient être évités grâce au dépistage. C’est pourquoi le Programme national de dépistage du cancer du col de l'utérus, organisé par les autorités de la santé publique, a été lancé en 2018. Il garantit à toutes les femmes, partout en France, un accès égal au dépistage du cancer du col de l'utérus.
Lancé en 2010 par l’Institut National du Cancer (INCa), Juin Vert est le mois consacré à la promotion du dépistage du cancer du col de l’utérus. En relayant cette campagne, l’ICANS souhaite informer sur les risques et les moyens de prévention et encourager les femmes à se faire dépister, afin de diminuer le taux d’incidence, limiter les risques de traitements lourds et sauver des vies.
Le cancer du col de l'utérus est principalement causé par une infection persistante d’un groupe de virus sexuellement transmissibles appelés papillomavirus humains (HPV). L'infection au HPV est courante dans le monde : 80 % des femmes sont infectées au moins une fois dans leur vie. Le corps féminin a la capacité d'expulser le virus spontanément mais dans 10 % des cas, le HPV reste plus longtemps et durablement dans la muqueuse du col utérin, ce qui peut entraîner des lésions précancéreuses qui peuvent ensuite se transformer en cancer.
Le dépistage est donc le seul moyen de repérer le plus tôt possible la présence du virus, de surveiller son évolution et de le soigner si besoin afin de prévenir l’apparition d’un cancer.
Depuis le 1er janvier 2024, les invitations à participer au dépistage organisé du cancer du col de l’utérus sont envoyées par l’Assurance Maladie. L’examen, pris en charge à 100 %, peut être effectué auprès des professionnels de santé qui assurent le suivi gynécologique des femmes tels que les gynécologues, les médecins traitants et les sages-femmes.
La fréquence du dépistage varie selon l’âge :
« Le cancer du col de l’utérus est une maladie grave. Au stade localisé, une guérison est possible au prix de traitements très lourds. En cas de maladie métastatique, malgré l’arrivée de nouveaux traitements, ce cancer est le plus souvent fatal. Le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer le plus mortel chez la femme jeune, après le cancer du sein. Quelle tristesse quand on sait que le cancer du col de l’utérus peut être prévenu avec la vaccination, ou dépisté bien avant la phase cancéreuse grâce au frottis. Poursuivons nos efforts de prévention ! Je fais le voeu de ne plus avoir à soigner cette maladie dans les prochaines décennies… » explique le Dr Lauriane EBERST, oncologue médical (filière Gynécologie) à l’ICANS.
Pour prévenir l'apparition du cancer du col de l’utérus, les autorités sanitaires recommandent la vaccination contre les papillomavirus humains pour les filles et les garçons entre 11 à 14 ans. Le vaccin est accessible à tous et pris en charge par la Sécurité Sociale. Les données scientifiques récentes plaident en faveur d'une d'un élargissement de la stratégie de prévention, en vaccinant tous les jeunes adultes jusqu'à 26 ans, car le risque d'infection au papillomavirus persiste tout au long de la vie sexuelle.
Rappelons que les HPV sont à l’origine de plus de 6 300 cancers par an concernant huit localisations différentes de cancer : le col de l’utérus, l’anus, l’oropharynx, la vulve, le vagin, la cavité orale, le larynx et le pénis. A ce jour, la vaccination reste le moyen le plus efficace de s’en protéger.
Vous pouvez consulter le CP en suivant ce lien
Renvoi vers dépistage : Dépistage du cancer du col de l’utérus - Dépistage et détection précoce (e-cancer.fr)