En France, 9,3 millions de personnes soutiennent au quotidien un proche en perte d’autonomie, en situation de handicap ou confronté à une maladie chronique. Ces aidants souffrent généralement d’isolement, d’épuisement et d’un manque de reconnaissance. Dans la lignée des mesures prises le 6 octobre 2023, par les ministères en charge des Solidarités et du Handicap au travers de la nouvelle stratégie nationale de mobilisation et de soutien 2023-2027 pour les aidants, l’ICANS s’implique auprès de ceux qui s’investissent auprès de leur proche patient durant leur parcours de soins à l’hôpital ou au domicile.
Au sein de l’ICANS, il existe un espace dédié à l’accompagnement des patients et de proches aidants. Ils y sont les bienvenus pour échanger sur leur situation particulière et pouvoir connaitre les solutions les plus adaptées.
Qui est considéré comme proche aidant ?
L’aidant vient en aide soutien/appui, de manière régulière et fréquente, à titre non-professionnel, à une personne en perte d’autonomie, du fait de l’âge, de la maladie ou d’un handicap, dans la vie quotidienne. Son soutien peut prendre différentes formes : soutien moral, aide à la vie quotidienne, aide financière.
Source : Agir pour les aidants | solidarites.gouv.fr | Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités
Le droit au répit pour les aidants
De nombreuses personnes aident chaque jour ou de manière très régulière un enfant ou un adulte en situation de handicap, en perte d’autonomie, ou atteint de maladie grave. Il existe des solutions de répit à destination des aidants afin de les soulager et de leur permettre de souffler. Mon Parcours Handicap liste les aménagements prévus au titre du droit au répit pour les aidants familiaux comme les maisons et séjours de répit.
La loi du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement a instauré un droit au répit pour proches aidants. Ce droit signifie que tout aidant peut demander pour leur proche un soutien et une place d’accueil temporaire en établissement, en accueil de jour, en séjour de vacances, etc. Les solutions de répit pour aidants sont diverses et s’adressent aussi bien aux aidants qu’aux personnes accompagnées.
Pour en savoir plus : Quelles solutions de répit pour les aidants ? | Mon Parcours Handicap
Je suis proche aidant, j’ai besoin d’être aidé. Comment faire ?
Pour répondre aux difficultés des aidants au quotidien, mais surtout à votre besoin de répit, un guide composé de 17 fiches-repères a été élaboré, en lien avec des associations, pour présenter quelques formes de répit existantes. Organisées en rubriques correspondant aux différents besoins de l’aidant, ces fiches-repères sont illustrées par des exemples concrets de solutions de répit existant actuellement.
En tant qu’aidant, les solutions de répit vous permettent de :
- Vous soulager,vous relayer à votre domicile ou en dehors,
- Mieux concilier vos contraintes d’aidant avec votre vie personnelle et professionnelle,
- Vous assister dans les actes du quotidien comme effectuer des démarches,
- Vous permettre de prendre du temps pour vous (voir des amis ou des proches, vous reposer, prendre soin de vous, etc.),
- Vous permettre de prendre soin de votre santé, etc.
Que ce soit pour quelques heures, quelques jours ou pour une période plus longue, différentes solutions de répit existent pour vous permettre de répondre à votre besoin.
Il existe de nombreuses solutions de répit :
- Celles permettant de bénéficier d’un relais ou d’un soutien à l’extérieur du domicile,
- Celles permettant d’organiser un relai au domicile de la personne aidée,
- Celles proposant à l’aidant et à son proche de partager des moments privilégiés en dehors de leur quotidien dans le cadre de vacances ou de séjours de répit.
Outils utiles
Des initiatives locales existent mais sont différentes en fonction de votre lieu d’habitation. Pour identifier celles qui sont disponibles proche de chez vous, rendez-vous sur le site internet « Ma boussole aidants » dont la mission consiste à orienter ceux qui aident un proche.
D’autres outils existent pour vous aider dans votre rôle de proche aidant, notamment des applications.
Grâce à la solution proposée par RoseUp, restez connectés entre aidants pour organiser votre réseau de solidarité autour du patient que vous accompagnez.
Le congé de proche aidant
Si vous avez besoin de réduire ou de cesser votre activité professionnelle de manière temporaire pour aider un proche, enfant ou adulte en situation de handicap, en perte d’autonomie, ou atteint de maladie grave, vous pouvez demander un congé de proche aidant à votre employeur. D’une durée limitée, ce congé est accordé sous certaines conditions.
Le congé de proche aidant est un dispositif permettant à tout salarié, du secteur privé ou public, de réduire son activité professionnelle pour s’occuper d’un proche en situation de handicap, en perte d’autonomie ou âgé. Vous devez en faire la demande à votre employeur. Votre employeur ne peut pas refuser votre demande.
Le congé de proche aidant est non rémunéré mais vous pouvez faire une demande d’allocation journalière du proche aidant (AJPA) pour compenser votre perte de salaire. Aucune condition d’ancienneté n’est demandée pour bénéficier d’un congé de proche aidant.
Pour en savoir plus : Congé de proche aidant : conditions et demande | Mon Parcours Handicap
Les points de vigilance à avoir en tant que proche aidant
- Connaitre l’Institut pour bien conseiller et accompagner
- Prendre soin de soi et s’écouter : Soutenir un proche dans son quotidien est accaparant. Cela occupe l’esprit, on parlera alors de charge mentale, et ce rôle mobilise tout autant physiquement parfois jusqu’à l’épuisement. On est alors prêt à donner à l’autre une attention que l’on ne saurait pas s’octroyer à soi-même ! Serait-ce le monde à l’envers ?
Saviez-vous qu’il existent des associations destinées à l’entraide et au partage entre aidants ? Retrouvez par exemple, en quelques clics, d’autres aidants près de chez vous pour échanger et vous rencontrer !
La Compagnie des Aidants : Information, Formation et Échange pour Aidants
Les risques de dérives sectaires en santé
Le recours aux pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique (PNCAVT) est devenu de plus en plus fréquent.
Une dérive sectaire dans le domaine de la santé est une situation, dans laquelle certaines personnes vulnérables (malade, recherche de soins ou de bien-être, de développement personnel, etc.) se retrouvent sous l’influence d’un individu ou d’un groupe d’individus proposant des méthodes de soins présentées comme miraculeuses.
Ces dérives sectaires peuvent fortement mettre en danger la santé des personnes qui renoncent à des soins adaptés sous l’emprise physique et psychologique de ces groupes. Le danger de cette emprise peut augmenter le risque de complications médicales et compromettre les chances de guérison.
En cas de doute, La Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), une mission interministérielle rattachée au ministère de l’Intérieur peut vous donner un avis.
Pour en savoir plus : https://www.auvergne-rhone-alpes.ars.sante.fr/les-derives-sectaires-dans-le-domaine-de-la-sante-un-danger-pour-la-population