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Cancer du pancréas

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Généralités

Texte d’introduction

Le pancréas est une glande du système digestif composée de trois parties : la tête, le corps et la queue. L’ensemble possède deux fonctions importantes puisqu’il produit des hormones régulatrices du glucose dans le sang (insuline et glucagon) qui agissent sur le développement et le fonctionnement des organes et des enzymes pancréatiques, contenues dans le suc pancréatique, qui agissent dans la décomposition et la transformation des aliments en vue de leur digestion.

Le nombre de nouveaux cas (incidence) en France en 2023 est de 15 991, dont 8 323 chez les hommes et 7 668 chez les femmes.

On note que son taux d’incidence progresse chez les plus de 50 ans de 1,6% par an entre 2010 et 2023 chez les hommes et de 2,1% par an sur la même période chez les femmes.

Le diagnostic

Longtemps asymptomatique, le cancer du pancréas est souvent diagnostiqué à un stade avancé. Seuls 10% à 20% des patients sont diagnostiqués à un stade où la tumeur est opérable.

En cas de suspicion et pour permettre un diagnostic, une consultation chez un spécialiste est nécessaire et comporte un temps d’entretien pendant lequel le médecin vous demandera d’exposer vos symptômes, votre passé médical, recenser vos facteurs de risques et prendre connaissance de l’histoire médicale de votre famille. Un examen clinique complète les informations orales que vous aurez apportées à l’oncologue médical. Ses deux temps constituent le bilan initial qui a pour but de confirmer la présence d’un cancer, de la localiser et de définir son type.

Un bilan d’extension complète le bilan initial. Il est prescrit par le médecin spécialiste en oncologie et aide à déterminer les modalités de traitement. Le bilan d’extension consiste à évaluer l’étendue du cancer et à chercher d’éventuelles métastases.

Le bilan d’extension comporte :

  • Un bilan biologique :

Geste essentiel pour mesurer les paramètres relatifs à votre état de santé général et vérifier qu’il n’y a aucune contre-indication à certains examens ou traitements. Il sert aussi à doser d’éventuels marqueurs tumoraux.

  • Une échographie :

Examen non invasif et totalement indolore qui utilise des ultrasons (ondes sonores à haute fréquence) pour visualiser une partie interne du corps. Les échos des ondes sonores sont enregistrés et convertis en images par un ordinateur qui les traduit par une image reconstituée sur un écran. L’échographie permet de visualiser la tumeur ; détecter une dilatation des canaux qui transportent la bile (cholédoque), provoquée par la tumeur ; repérer une extension du cancer sur d’autres organes de l’abdomen (sur le foie, par exemple) ; guider la biopsie d’éventuelles métastases hépatiques.

  • Un scanner TDM :

Examen d’imagerie indolore réalisé après une injection de produit de contraste (contenant de l’iode) qui permet de visualiser les vaisseaux sanguins et mieux distinguer les éventuelles anomalies dans les organes. Le scanner prévoit la prise d’images du thorax, de l’abdomen et de la région pelvienne (vessie, utérus, ovaires, prostate, rectum…). Le scanner est le principal examen permettant d’évaluer si la tumeur est résécable, c’est-à-dire si elle peut être retirée complètement par chirurgie.

  • Un examen anatomopathologique :

Examen des tissus ou des cellules prélevées lors d’une biopsie ou d’une chirurgie. Cet examen est indispensable pour diagnostiquer de façon certaine un cancer. Il permet d’établir les caractéristiques de la tumeur (histologie, altérations moléculaires) et d’identifier la taille de la tumeur, son éventuel envahissement ganglionnaire et les marges de résection.

  • Une écho-endoscopie pancréatique :

La consultation d’annonce de la maladie destinée à informer le patient du diagnostic, du pronostic ainsi que des traitements personnalisés proposés fait l’objet d’une attention particulière à l’ICANS. Elle permet au patient de poser ses questions et d’exprimer ses souhaits. Des infirmières d’annonce spécifiquement formées à l’oncologie digestive vous aideront pendant votre parcours de soins.

Les facteurs de risques

Seuls 5 à 10% des cancers du pancréas sont attribuables à des facteurs de risques héréditaires.

Les facteurs de risques qui favorisent sa survenue sont aujourd’hui clairement identifiés, dont certains sont évitables.

  • L’âge et le sexe
  • Dans 8 cas sur 10, le cancer du pancréas survient entre 60 et 80 ans. Il est aussi plus courant chez l’homme que chez la femme.
  • Le tabagisme et la consommation de tabac à chiquer
  • Le surpoids et l’obésité
  • La consommation d’alcool
  • Les prédispositions génétiques et formes familiales
  • Seuls 5 à 10% des cancers du pancréas sont attribuables à des facteurs de risques héréditaires. Il faut au moins deux apparentés au premier degré atteints d’un cancer du pancréas pour évoquer la présence d’une prédisposition familiale. Une consultation d’oncogénétique est alors recommandée en vue d’une recherche d’une mutation génétique prédisposant au cancer du pancréas. Une surveillance particulière et précoce peut être envisagée chez les personnes à risque familiale pour envisager la détection de lésions précancéreuses opérables.

Les signes qui doivent alerter

Le cancer du pancréas est longtemps asymptomatique et les premiers symptômes ressentis non spécifiques sont donc souvent ignorés.

Dans la plupart des cas donc, ce cancer est découvert alors qu’il s’est étendu à l’extérieur du pancréas, soit, quand les symptômes apparaissent. Ils varient en fonction de la localisation précise et de la taille de la tumeur.

Les symptômes les plus fréquents sont :

  • Une altération de l’état général accompagnée d’une fatigue anormale et d’une perte importante d’appétit et une perte de poids rapide et importante
  • Des douleurs abdominales intenses qui se dirigent vers le dos
  • Des vomissements
  • Une jaunisse (ou ictère), souvent associée à des démangeaisons, lorsque la tête du pancréas est atteinte
  • Un diabète récent (moins de 2 ans)

En cas de suspicion et pour permettre un diagnostic, une consultation chez un spécialiste est nécessaire et comporte un temps d’entretien pendant lequel le médecin vous demandera d’exposer vos symptômes, votre passé médical, recenser vos facteurs de risques et prendre connaissance de l’histoire médicale de votre famille. Un examen clinique complète les informations orales que vous aurez apportées à l’oncologue médical. Ses deux temps constituent le bilan initial qui a pour but de confirmer la présence d’un cancer, de la localiser et de définir son type.

Un bilan d’extension complète le bilan initial. Il est prescrit par le médecin spécialiste en oncologie et aide à déterminer les modalités de traitement. Le bilan d’extension consiste à évaluer l’étendue du cancer et à chercher d’éventuelles métastases

Prise en charge

Le parcours proposé aux patients de l’ICANS repose sur une prise en charge individualisée, par une équipe pluridisciplinaire, du diagnostic jusqu’au suivi après traitement.

Le traitement est discuté en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP), réunissant oncologues médicaux, chirurgiens et radiothérapeutes. La proposition thérapeutique qui en émane est fonction de la localisation de la tumeur, de son extension et des autres pathologies du patient. Le traitement des cancers du pancréas repose sur la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie, isolées ou associées.

  • Chirurgie :

La complexité anatomique du pancréas, en particulier les très nombreux vaisseaux présents qui le traversent ou l’entourent, et dont certains irriguent des organes vitaux comme le foie et l’intestin, la chirurgie de cet organe est délicate et nécessite une grande expérience. Même lorsqu’elle est possible, elle ne permet pas toujours d’enlever en totalité la tumeur.

  • Chimiothérapie 

La chimiothérapie est un traitement utilisant des médicaments anticancéreux ayant pour but de détruire les cellules cancéreuses ou d’empêcher leur prolifération. Il existe plusieurs types de médicaments anticancéreux qui interfèrent avec le développement des cellules soit pendant leur multiplication (les traitements sont appelés antimitotiques, la mitose signifiant la division de la cellule avec naissance de 2 cellules filles) soit pendant la phase de fabrication de l’ADN. Ces médicaments peuvent aussi affecter les cellules saines, d’où une possible baisse des globules blancs, des globules rouges et des plaquettes et les possibles autres toxicités ou effets secondaires observés pendant la chimiothérapie.

  • Radiothérapie 

La radiothérapie est un traitement médical qui consiste à administrer des rayons (on appelle cela des rayonnements ionisants) sur une région du corps donnée. Il s’agit le plus souvent d’un faisceau de rayons X (photons) produits par une machine appelée accélérateur linéaire de haute énergie. Ce rayonnement va entraîner des lésions de l’ADN au niveau des cellules tumorales visées et entraîner leur destruction.

  • Chimio-radiothérapie 

Traitement combiné qui consiste à associer une chimiothérapie à la radiothérapie précédemment décrite, les deux traitements étant administrés en même temps (chimiothérapie concomitante).

Essais cliniques

La recherche clinique comprend toute étude qui a pour but d’évaluer un nouveau traitement chez le patient, en mesurant son efficacité et sa tolérance par rapport à un traitement conventionnel. Environ 80% des essais cliniques concernent l’évaluation de nouveaux médicaments, mais la recherche clinique évalue également des nouvelles techniques de radiothérapie et de chirurgie.

Accompagnement

Les soins de support visent à assurer la meilleure qualité de vie possible pendant et après les traitements, sur les plans physique, psychologique et social, en prenant en compte la diversité des besoins des patientes et de leur entourage. 

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