Allo’Onco (nouveaux cas – consultations)
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Généralités
Le cancer du canal anal ou encore cancer de l’anus reste une pathologie cancéreuse assez rare (6% des cancers ano-rectaux) et souvent diagnostiquée précocement parmi l’ensemble des cancers pouvant toucher l’appareil digestif. La région anale comprend le canal anal et la peau péri-anale, une tumeur peut se développer dans chacune des parties citées ci-dessus.
Parmi les 2000 nouveaux cas annuels constatés on compte 75% de femmes. L’âge médian au diagnostic est d’environ 65 ans, âge qui diminue depuis plusieurs décennies. Dans 90% des cas, l’infection par le papillomavirus humain (HPV) est détectée chez les patients atteints d’un cancer du canal anal.
Le dépistage
Il n’y a pas de dépistage organisé et systématique dans le cadre du cancer du canal anal. La présence de signes distinctifs précisés ci-dessous préconise le recours à un dépistage :
- L’existence de condylomes : verrues génitales externes bénignes au niveau de la peau et/ou des muqueuses, près des organes génitaux et de l’anus dues à certains types de virus HPV
- Des saignements par l’anus, notamment mêlés aux selles, et/ou constatés à l’essuyage de la marge anale
- Des douleurs croissantes au niveau de l’anus
- La palpation d’une tuméfaction dure au niveau de l’anus, voire d’une ulcération
Le diagnostic
En cas de suspicion et pour permettre un diagnostic, une consultation chez un spécialiste est nécessaire et comporte un temps d’entretien pendant lequel le médecin vous demandera d’exposer vos symptômes, votre passé médical, recenser vos facteurs de risques et prendre connaissance de l’histoire médicale de votre famille. Un examen clinique, comprenant un toucher rectal, complète les informations orales que vous aurez apportées à l’oncologue médical. Ses deux temps constituent le bilan initial qui a pour but de confirmer la présence d’un cancer, de la localiser et de définir son type.
Un bilan d’extension complète le bilan initial. Il est prescrit par le médecin spécialiste en oncologie et aide à déterminer les modalités de traitement. Le bilan d’extension consiste à évaluer l’étendue du cancer et à chercher d’éventuelles métastases.
Le bilan d’extension comporte :
- Une biopsie
Prélèvement de tissu ou de cellules prélevées indispensable pour diagnostiquer de façon certaine un cancer. Il permet d’établir les caractéristiques de la tumeur (histologie, altérations moléculaires) et d’identifier la taille de la tumeur, son éventuel envahissement ganglionnaire et les marges de résection.
- Imagerie médicale
Différents examens peuvent être envisagés selon les cas. Ils servent à visualiser la tumeur, guider éventuellement le geste de biopsie, visualiser les vaisseaux sanguins et mieux distinguer les éventuelles anomalies dans les organes environnants.
La consultation d’annonce de la maladie destinée à informer le patient du diagnostic, du pronostic ainsi que des traitements personnalisés proposés fait l’objet d’une attention particulière à l’ICANS. Elle permet au patient de poser ses questions et d’exprimer ses souhaits. Des infirmières d’annonce spécifiquement formées à l’oncologie digestive vous aideront pendant votre parcours de soins.
Les facteurs de risques
- Infection au HPV
90% des cancers du canal anal sont induits par une infection au papillomavirus humain (HPV). Rappelons que le HPV est aussi responsable de la quasi-totalité des cancers du col de l’utérus, est un facteur de risque majeur du cancer de l’anus. - Antécédents de cancer de col de l’utérus, de la vulve ou du vagin
- Faiblesse du système immunitaire, quelle que soit l’origine de l’immunodéficience (VIH, traitement immuno-suppresseurs)
- Tabagisme
Les signes qui doivent alerter
Dès ses premiers stades d’évolution, le cancer du canal anal peut se manifester par différents symptômes localisés :
- Saignements anaux,
- Douleurs ou gênes dans la région anale
- Lésions anales
- Nodule dans l’aine
- Incontinence
- Changement dans le transit avec rétrécissement des selles
En cas de signes évocateurs, consulter un médecin rapidement, et notamment chez la population à risque (pratiques sexuelles à risque, séropositivité, antécédents médicaux, etc.).
Diagnostiqué tôt, le cancer du canal anal est une maladie de bon pronostic, dès lors que l’on tarde, les traitements sont plus lourds et l’issue moins favorable.
Prise en charge
- Le parcours proposé aux patients de l’ICANS repose sur une prise en charge individualisée, par une équipe pluridisciplinaire, du diagnostic jusqu’au suivi après traitement.
Le traitement est discuté en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP), réunissant oncologues médicaux, chirurgiens et radiothérapeutes. La proposition thérapeutique qui en émane est fonction de la localisation de la tumeur, de son extension et des autres pathologies du patient.
Essais cliniques
La recherche clinique comprend toute étude qui a pour but d’évaluer un nouveau traitement chez le patient, en mesurant son efficacité et sa tolérance par rapport à un traitement conventionnel. Environ 80% des essais cliniques concernent l’évaluation de nouveaux médicaments, mais la recherche clinique évalue également des nouvelles techniques de radiothérapie et de chirurgie.
Accompagnement
Les soins de support visent à assurer la meilleure qualité de vie possible pendant et après les traitements, sur les plans physique, psychologique et social, en prenant en compte la diversité des besoins des patientes et de leur entourage.
Équipes
Dr Christine BELLETIER
Intitulé de fonction : Praticien
Dr Meher BEN ABDELGHANI
Intitulé de fonction : Praticien
Dr Pascale CHIAPPA
Intitulé de fonction : Praticien
Dr Laure WAELDIN
Intitulé de fonction : Assistant spécialiste