Confort de lecture et accessibilité

Taille du texte

Mode clair/sombre

Espacement entre les lignes

Vous avez des difficultés pour utiliser notre site ? Contactez-nous

Cancer de l’oesophage

+33 (0)3 68 76 66 66

Généralités

Avec 5 500 nouveaux cas estimés en 2018 dont 76 % survenant chez l’homme, le cancer de l’œsophage se situe au 15ème rang des cancers. Avec 5445 nouveaux cas par an, il est le 3e cancer digestif le plus fréquent en France.

C’est un cancer qui, dans une proportion non négligeable, serait évitable en ne limitant voire arrêtant sa consommation d’alcool et de tabac ce sont 90% des cancers de l’œsophage qui seraient évités.

On distingue deux types de cancer de l’œsophage différents dont l’incidence évolue différemment depuis plusieurs années. Si le nombre des cancers de type épidermoïde (tiers moyen ou tiers supérieur de l’œsophage) est en forte baisse, celui des adénocarcinomes, affectant la jonction entre l’œsophage et l’estomac, est en forte augmentation.

Le dépistage

En raison de la rareté de la maladie et parce qu’aucune étude, à ce jour, n’a prouvé son utilité, il n’y a pas de dépistage organisé dans la population en générale. En revanche, si vous pensez avoir un ou plusieurs facteurs à risques, en particulier si vous fumez, ou si vous présentez des symptômes évocateurs, comme une dysphagie (difficulté à avaler), parlez-en à votre médecin.

Le diagnostic

Le plus souvent, le diagnostic de cancer de l’œsophage est évoqué devant l’apparition d’un blocage ou d’accrochages alimentaires que l’on appelle « dysphagie ».

En cas de suspicion et pour permettre un diagnostic, une consultation chez un spécialiste est nécessaire et comporte un temps d’entretien pendant lequel le médecin vous demandera d’exposer vos symptômes, votre passé médical, recenser vos facteurs de risques et prendre connaissance de l’histoire médicale de votre famille. Un examen clinique complète les informations orales que vous aurez apportées à l’oncologue médical. Ses deux temps constituent le bilan initial qui a pour but de confirmer la présence d’un cancer, de la localiser et de définir son type.

Un bilan d’extension complète le bilan initial. Il est prescrit par le médecin spécialiste en oncologie et aide à déterminer les modalités de traitement. Le bilan d’extension consiste à évaluer l’étendue du cancer et à chercher d’éventuelles métastases.

L’examen utile en premier lieu est une gastroscopie que l’on réalise au moindre signe de dysphagie.

Réalisée avec un petit tube (endoscope) souple qui sera introduit par la bouche ou par le nez (nasogastroscopie), elle permet l’examen de la paroi de l’œsophage. Lors de cet examen, une biopsie est réalisée afin de définir la nature cancéreuse de la lésion et de préciser son type : carcinome épidermoïde ou adénocarcinome.

On complétera le bilan par :

  • Une écho-endoscopie haute, sous anesthésie, de l’œsophage, du médiastin et de la partie supérieure de l’abdomen au moyen d’une sonde qui est descendue par la bouche dans l’œsophage et l’estomac. Elle permet de préciser l’étendu de la tumeur à l’œsophage ou aux organes environnants.
  • Le scanner thoraco-abdomino-pelvien
  • L’échographie sus-claviculaire et cervicale recherche l’existence de ganglions au niveau du cou

La consultation d’annonce de la maladie destinée à informer le patient du diagnostic, du pronostic ainsi que des traitements personnalisés proposés fait l’objet d’une attention particulière à l’ICANS. Elle permet au patient de poser ses questions et d’exprimer ses souhaits. Des infirmières d’annonce spécifiquement formées à l’oncologie digestive vous aideront pendant votre parcours de soins.

Les facteurs de risques

Des facteurs de risque sont identifiés pour chacun des types de cancers de l’œsophage.

Pour les carcinomes épidermoïdes :

Pour les adénocarcinomes :

  • L’obésité
  • La sédentarité
  • Un apport insuffisant en légumes
  • Un reflux gastro-œsophagien non traité

Les signes qui doivent alerter

Le cancer de l’œsophage se traduit généralement par des problèmes de déglutition (dysphasie). D’abord avec les aliments solides puis aussi avec les liquides. Un amaigrissement est aussi souvent constaté.

D’autres symptômes possibles sont des douleurs spasmodiques lors de la déglutition, des renvois, des brûlures d’estomac et un enrouement.

La prise en charge

  1. Le parcours proposé aux patients de l’ICANS repose sur une prise en charge individualisée, par une équipe pluridisciplinaire, du diagnostic jusqu’au suivi après traitement.

Le traitement est discuté en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP), réunissant oncologues médicaux, chirurgiens et radiothérapeutes. La proposition thérapeutique qui en émane est fonction de la localisation de la tumeur, de son extension et des autres pathologies du patient. Le traitement des cancers digestifs repose sur la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie, isolées ou associées.

Le traitement du cancer de l’œsophage localisé dépend du type de tumeur, de sa localisation, de sa taille, de l’existence de ganglions envahis autour de celle-ci. Les principales options sont représentées par :

  • La radiothérapie associée à une chimiothérapie dans un schéma dit exclusif, donc réalisés seuls.
  • La radiothérapie associée à une chimiothérapie dans un schéma préopératoire, donc suivis d’une chirurgie d’ablation de l’œsophage
  • La chimiothérapie péri-opératoire, c’est-à-dire une chimiothérapie première suivie d’une chirurgie, et une reprise de chimiothérapie ensuite. 

Essais cliniques

La recherche clinique comprend toute étude qui a pour but d’évaluer un nouveau traitement chez le patient, en mesurant son efficacité et sa tolérance par rapport à un traitement conventionnel. Environ 80% des essais cliniques concernent l’évaluation de nouveaux médicaments, mais la recherche clinique évalue également des nouvelles techniques de radiothérapie et de chirurgie.

Accompagnement

Les soins de support visent à assurer la meilleure qualité de vie possible pendant et après les traitements, sur les plans physique, psychologique et social, en prenant en compte la diversité des besoins des patientes et de leur entourage. 

Équipes