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Cancer de la prostate

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Généralités

Avec 59 885 nouveaux cas diagnostiqués en France en 2018, le cancer de la prostate est le plus fréquent chez l’homme. Il est très rare avant 50 ans et son incidence augmente progressivement avec l’âge. L’âge moyen au moment du diagnostic est de près de 70 ans. Il correspond à la transformation maligne et à la multiplication incontrôlable des cellules de prostate.

Dans la plupart des cas, on parle d’un adénocarcinome de la prostate. Plusieurs lésions plus ou moins agressives peuvent être présentes au sein de l’organe. Il reste globalement un cancer de bon pronostic lorsqu’il est découvert à un stade précoce et répond bien à la plupart des traitements disponibles. Pour bénéficier d’une prise en charge par des thérapies moins lourdes, il est essentiel de savoir identifier les signes d’alerte et de savoir quand aller consulter pour un dépistage à titre individuel.

Le dépistage

Le dépistage organisé à l’échelle de toute la population n’est pas recommandé par les autorités de santé pour le cancer de la prostate.

Le dépistage relève donc d’une surveillance personnelle pour identifier les signes d’alerte qui doivent conduire à aller consulter et ainsi, définir après partage d’une information complète les examens nécessaires au diagnostic à savoir un dosage du PSA et un toucher rectal. Le PSA (antigène prostatique spécifique) est une protéine produite par la prostate, présente normalement en faible quantité dans le sang, il s’agit d’un biomarqueur qui lorsqu’il est en hausse, peut indiquer la présence d’un cancer mais aussi celle d’autres maladies. En cas d’augmentation du PSA, on cherchera à confirmer ou infirmer le diagnostic de cancer de la prostate au moyen d’examen complémentaire.

Le diagnostic

En cas de suspicion et pour permettre un diagnostic, une consultation chez un spécialiste est nécessaire et comporte un temps d’entretien pendant lequel le médecin vous demandera d’exposer vos symptômes, votre passé médical, recenser vos facteurs de risques et prendre connaissance de l’histoire médicale de votre famille. Un examen clinique (touché rectal et prise de sang) complète les informations orales que vous aurez apportées à l’oncologue médical. Ses deux temps constituent le bilan initial qui a pour but de confirmer la présence d’un cancer, de la localiser et de définir son type.

Un bilan d’extension complète le bilan initial. Il est prescrit par le médecin spécialiste en oncologie et aide à déterminer les modalités de traitement. Le bilan d’extension consiste à évaluer l’étendue du cancer et à chercher d’éventuelles métastases.

Le bilan d’extension comporte :

  • Une biopsie de la prostate

La consultation d’annonce de la maladie destinée à informer le patient du diagnostic, du pronostic ainsi que des traitements personnalisés proposés fait l’objet d’une attention particulière à l’ICANS. Elle permet au patient de poser ses questions et d’exprimer ses souhaits. Des infirmières d’annonce spécifiquement formées à l’oncologie urologique vous aideront pendant votre parcours de soins.

Les facteurs de risques

L’âge est le principal facteur de risque du cancer de la prostate.

Il touche plus fréquemment les hommes ayant des antécédents familiaux. On considère qu’une faible proportion des cas de cancers de la prostate diagnostiqués en France sont d’origine héréditaire. Les gènes impliqués peuvent notamment être BRCA1 et/ou BRCA2. Des consultations d’oncogénétique sont alors proposées aux patients présentant des antécédents personnels et/ou familiaux évocateurs d’un risque de prédisposition au cancer de prostate.

Les personnes d’origine africaine ou antillaise ont également un risque plus élevé de développer ce cancer.   

Les signes qui doivent alerter

La plupart des cancers de prostate évolue très lentement.

Très souvent, la tumeur demeure localisée dans la prostate et a des effets limités sur la santé, ne provoquant parfois aucun symptôme, ou provoquant d’autre fois :

  • des troubles urinaires (difficulté ou incapacité à uriner, besoin plus fréquent d’uriner ou douleurs/brûlures, sensation de vessie pleine après avoir uriné) ;
  • des troubles érectiles ;
  • la présence de sang dans l’urine ou le sperme.

Prise en charge

Le parcours proposé aux patients de l’ICANS repose sur une prise en charge individualisée, par une équipe pluridisciplinaire, du diagnostic jusqu’au suivi après traitement.

Après le diagnostic de cancer, une prise en charge adaptée est proposée au patient.

Le traitement est discuté en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP), réunissant oncologues médicaux, chirurgiens et radiothérapeutes. La proposition thérapeutique qui en émane est fonction de la localisation de la tumeur, de son extension et des autres pathologies du patient.

Néanmoins, l’équipe médicale estime parfois qu’une surveillance étroite, sans traitement, est la meilleure solution. Selon le stade de la maladie et son agressivité, l’intensité des symptômes, mais aussi l’état de santé, l’âge et les préférences du patient, deux grandes options sont envisageables.

  • Une simple surveillance du cancer
  • Un traitement du cancer par chirurgie, radiothérapie (radiothérapie externe, curiethérapie) et/ou médicaments (hormonothérapie, parfois chimiothérapie)

Lorsqu’il n’y a pas de symptôme gênant, que le patient est par ailleurs en bonne santé et que la tumeur a été identifiée comme petite, localisée et à faible risque, il est possible de différer la mise en route d’un traitement jusqu’à ce que soit constatée une apparition ou une évolution des signes.

Des examens réguliers sont dans ce cas nécessaires :

  • Dosage du PSA et toucher rectal tous les 6 mois,
  • Biopsies à 1 an puis tous les 2 à 3 ans.

Les traitements selon les formes et stades d’évolution de cancers de la prostate

Plusieurs options de traitements existent selon les formes et stades d’évolution du cancer de la prostate diagnostiquée :

Pour les tumeurs localisées 

  • Faible risque : prostatectomie (avec éventuellement curage ganglionnaire) ou curiethérapie ou radiothérapie.
  • Risque intermédiaire : prostatectomie habituellement avec curage ganglionnaire ou radiothérapie avec une augmentation de la dose de rayons ou radiothérapie associée avec une hormonothérapie (de moins de 6 mois)
  • Haut risque : radiothérapie associée à une hormonothérapie (de 2 ou 3 ans) ou prostatectomie et curage ganglionnaire

Avancé : radiothérapie associée à une hormonothérapie (2 ou 3 ans)

Pour les cancers métastatiques, l’hormonothérapie s’associe à une radiothérapie complémentaire et/ou une chimiothérapie selon les cas

Essais cliniques

La recherche clinique comprend toute étude qui a pour but d’évaluer un nouveau traitement chez le patient, en mesurant son efficacité et sa tolérance par rapport à un traitement conventionnel. Environ 80% des essais cliniques concernent l’évaluation de nouveaux médicaments, mais la recherche clinique évalue également des nouvelles techniques de radiothérapie et de chirurgie.

Accompagnement

Les soins de support visent à assurer la meilleure qualité de vie possible pendant et après les traitements, sur les plans physique, psychologique et social, en prenant en compte la diversité des besoins des patientes et de leur entourage. 

Liens utiles

Équipes

Dr Philippe BARTHÉLÉMY

Intitulé de fonction : Oncologue médical

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Dr Inès MENOUX

Intitulé de fonction : Oncologue radiothérapeute

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