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Cancer colorectal

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Généralités

Le cancer colorectal touche chaque année plus de 43 000 personnes, soit près de 120 cas diagnostiqués par jour. Il est important aussi de noter que 95% des cancers colorectaux surviennent après 50 ans.

Les formes dites sporadiques sont beaucoup plus fréquentes et représentent de 70 à 80 % des cas, selon les études. Les formes familiales sont beaucoup moins fréquentes et ne concernent que 10 à 30 % des cas. 

Les sujets à risque « faible » ou « moyen » :

Il n’y a pas de cas de cancer colorectal dans votre famille. Dans ce cas vous êtes considérés, après l’âge de 50 ans, comme à risque « faible » ou « moyen ».

La population à « haut risque » comprend :

  • Les patients dans les antécédents desquels on relève un cancer colorectal, un polype de plus de 1 cm de diamètre ou un polype comportant des éléments villeux ou, au moins deux adénomes recto-coliques.
  • Les sujets ayant un antécédent familial au 1er degré, père, mère, frères, sœurs, de cancer colorectal.
  • Les patients atteints d’une rectocolite hémorragique ou d’une maladie de Crohn colique étendues et anciennes.

La population à « très haut risque »

Sont considérées comme à très haut risque, les personnes appartenant aux familles où existent, soit une polypose rectocolite familiale (FAP), soit un syndrome de Lynch (HNPCC) avec comme critères :

  • Au moins 3 parents atteints d’un cancer colorectal ou d’un cancer épidémiologiquement lié, comme un cancer du sein, de l’utérus, du pancréas, dont un est parent au premier degré des deux autres,
  • Au moins deux générations touchées,
  • Un cancer découvert avant l’âge de 50 ans.

Le dépistage

Malgré la grande prévalence du cancer colorectal, un constat préoccupant quant à la réalisation du test de dépistage organisé est à noter : le taux de participation national au dépistage du cancer colorectal n’est que de 33% environ. Pourtant, détectés suffisamment tôt, ces cancers peuvent être guéris dans 9 cas sur 10.

Vous avez entre 50 et 74 ans ? Le dépistage organisé du cancer colorectal vous concerne : il se présente sous la forme d’un test simple, rapide et indolore à faire chez vous.

Il suffit de commander un kit gratuitement.

‍Il consiste en un auto-test immunologique qui est réalisé en 3 minutes et qu’il suffit de renvoyer par courrier. Les résultats vous sont ensuite adressés par courrier. Ce test est pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie.

Pour en savoir plus sur les différents dépistages organisés : https://jefaismondepistage.e-cancer.fr/

Le diagnostic

En cas de suspicion et pour permettre un diagnostic, une consultation chez un spécialiste est nécessaire et comporte un temps d’entretien pendant lequel le médecin vous demandera d’exposer vos symptômes, votre passé médical, recenser vos facteurs de risques et prendre connaissance de l’histoire médicale de votre famille. Un examen clinique complète les informations orales que vous aurez apportées à l’oncologue médical. Ses deux temps constituent le bilan initial qui a pour but de confirmer la présence d’un cancer, de la localiser et de définir son type.

Un bilan d’extension complète le bilan initial. Il est prescrit par le médecin spécialiste en oncologie et aide à déterminer les modalités de traitement. Le bilan d’extension consiste à évaluer l’étendue du cancer et à chercher d’éventuelles métastases.

L’examen physique comprend :

  • Une palpation de votre abdomen pour savoir s’il y a des masses et si des organes sont enflés
  • Un toucher rectal

Il est complété par :

  • Un bilan sanguin avec formule sanguine complète qui permet de vérifier la présence d’une anémie
  • Une analyse biochimique sanguine permettant la vérification d’une atteinte au foie
  • Un dosage des marqueurs tumoraux : antigène carcinoembryonnaire (ACE); antigène carbohydrate 19-9 (CA 19-9).
  • Une coloscopie assortie à une biopsie
  • Un scanner
  • Une échoendoscopie

Eventuellement et selon les cas :

  • Une IRM
  • Un TEP Scan

La consultation d’annonce de la maladie destinée à informer le patient du diagnostic, du pronostic ainsi que des traitements personnalisés proposés fait l’objet d’une attention particulière à l’ICANS. Elle permet au patient de poser ses questions et d’exprimer ses souhaits. Des infirmières d’annonce spécifiquement formées à l’oncologie digestive vous aideront pendant votre parcours de soins.

Les facteurs de risques

Le mode de vie a une influence importante sur le risque de développer un cancer colorectal : éviter le tabagisme, réduire sa consommation d’alcool, adopter une alimentation équilibrée (plus de fibres et moins de viande) et pratiquer une activité physique régulière : adoptez les bons réflexes pour être acteur de votre santé.

Les facteurs de risques avérés :

  • Age
  • Tabac
  • Génétique et antécédents familiaux
  • Alcool
  • Surpoids et obésité
  • Consommation de viande rouge ou de charcuterie

En matière de prévention, le partage honnête des informations de santé vous concernant est important, vous avez des antécédents personnels ou familiaux de cancer colorectal, signalez-les et parlez-en à votre médecin

Les signes qui doivent alerter

Vous avez moins de 50 ans ou plus de 74 ans et n’êtes donc pas visé par le dépistage organisé, voici les signes qui doivent vous encourager à consulter un médecin :

  • En cas de sang dans les selles
  • Si vous constatez perte de poids inexpliquée
  • En cas de troubles du transit qui persiste
  •  Douleurs abdominales anormales en augmentation
  • Altération de l’état général avec fatigue, perte d’appétit et/ou de poids
  • Pour le cancer du rectum : douleurs associées à la défécation ou une impression constante de devoir aller à la selle.

Prise en charge

Le parcours proposé aux patients de l’ICANS repose sur une prise en charge individualisée, par une équipe pluridisciplinaire, du diagnostic jusqu’au suivi après traitement.

Le traitement est discuté en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP), réunissant oncologues médicaux, chirurgiens et radiothérapeutes. La proposition thérapeutique qui en émane est fonction de la localisation de la tumeur, de son extension et des autres pathologies du patient.

Différentes modalités de traitement pourront être utilisées à tour de rôle ou en association. Les plus utilisées (standard), à travers le monde et en France, sont les suivantes :

  • La chirurgie : conventionnelle, la coeliochirurgie, les techniques spécifiques à la localisation rectale
  • La radiothérapie, surtout pour les cancers du rectum
  • La chimiothérapie qui tient une place très importante comme traitement adjuvant ou pour contrôler une maladie plus évoluée et la chimioradiothérapie
  • Les thérapies ciblées

Essais cliniques

La recherche clinique comprend toute étude qui a pour but d’évaluer un nouveau traitement chez le patient, en mesurant son efficacité et sa tolérance par rapport à un traitement conventionnel. Environ 80% des essais cliniques concernent l’évaluation de nouveaux médicaments, mais la recherche clinique évalue également des nouvelles techniques de radiothérapie et de chirurgie.

Accompagnement

Les soins de support visent à assurer la meilleure qualité de vie possible pendant et après les traitements, sur les plans physique, psychologique et social, en prenant en compte la diversité des besoins des patientes et de leur entourage. 

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