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Cancer de l’estomac

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Généralités

Le cancer de l’estomac représente 12% des cas de cancers digestifs pour 6512 nouveaux cas par an en France. Dans le cas des cancers les plus fréquents de l’estomac (appelés adénocarcinomes de l’estomac), la tumeur se développe à partir de la muqueuse gastrique. On en distinguera les formes dites intestinales des formes diffuses.

Les formes intestinales présentent une atrophie de la muqueuse avant l’apparition du cancer. L’atrophie présente rend alors la muqueuse plus sensible aux agents mutagènes.

D’autres tumeurs, malignes, se développent à partir d’autres cellules que celles de la muqueuse gastrique : sarcome, tumeurs stromales, tumeurs endocrines, lymphomes.

Une diminution du nombre de cas est constatée depuis quelques décennies et s’explique par la diminution des personnes atteintes par une infection à Helicobacter pylori (HP) et de son traitement mais aussi grâce au changement d’habitudes alimentaires (meilleure conservation des aliments, augmentation de la consommation de fruits et légumes).

Le diagnostic

En cas de suspicion et pour permettre un diagnostic, une consultation chez un spécialiste est nécessaire et comporte un temps d’entretien pendant lequel le médecin vous demandera d’exposer vos symptômes, votre passé médical, recenser vos facteurs de risques et prendre connaissance de l’histoire médicale de votre famille. Un examen clinique complète les informations orales que vous aurez apportées à l’oncologue médical. Ses deux temps constituent le bilan initial qui a pour but de confirmer la présence d’un cancer, de la localiser et de définir son type.

Un bilan d’extension complète le bilan initial. Il est prescrit par le médecin spécialiste en oncologie et aide à déterminer les modalités de traitement. Le bilan d’extension consiste à évaluer l’étendue du cancer et à chercher d’éventuelles métastases.

La confirmation de l’existence d’un cancer de l’estomac comporte plusieurs examens dont la biopsie sous endoscopie ou oeso-gastroscopie (prélèvement de tissu tumoral). L’écho-endoscopie permet aussi de confirmer le type de cancer de l’estomac à traiter, notamment la forme infiltrante.

La consultation d’annonce de la maladie destinée à informer le patient du diagnostic, du pronostic ainsi que des traitements personnalisés proposés fait l’objet d’une attention particulière à l’ICANS. Elle permet au patient de poser ses questions et d’exprimer ses souhaits. Des infirmières d’annonce spécifiquement formées à l’oncologie digestive vous aideront pendant votre parcours de soins.

Les facteurs de risques

Les principaux facteurs de risque du cancer de l’estomac sont représentés par :

  • L’infection à Helicobacter Pylori : germe représentant la principale cause des ulcères gastriques, sa recherche en cas d’inflammation constatée de l’estomac et son éradication systématique ont participé à la diminution de l’incidence des cancers gastriques.

Les autres facteurs de risques sont représentés par :

  • Les antécédents familiaux de cancers gastriques
  • La consommation excessive d’alcool et de tabac
  • L’infection au virus Epstein Barr
  • Un antécédent personnel de résection gastrique partielle (au-delà de 10 ans)
  • Certaines maladies rares de l’estomac, comme la maladie de Ménétrier (qui correspond à une prolifération exagérée de la muqueuse) ou la maladie de Biermer (qui s’accompagne d’une atrophie gastrique) sont également des maladies prédisposant aux adénocarcinomes de l’estomac. Le risque est également augmenté en cas d’antécédent de chirurgie gastrique partielle.

Cas particulier des formes familiales :

Les cancers de l’estomac peuvent s’inscrire, notamment s’ils surviennent à un âge jeune, dans un syndrome de prédisposition génétique, tels que le syndrome de Lynch (où ils peuvent être associés à un risque plus important de développer d’autres tumeurs) ou les mutations du gène CDH1. Votre médecin vous demandera vos antécédents personnels et familiaux de cancers, et vous pourra vous adresser selon les cas en consultation d’oncogénétique, de même qu’en cas de survenue du cancer avant 50 ans.

Un dépistage d’hélicobacter pylori sera également recommandé aux parents au premier degré.

Les signes qui doivent alerter

À un stade précoce, le cancer de l’estomac ne provoque que peu de symptômes, sauf s’il s’accompagne d’un ulcère gastrique ou d’une gastrite atrophique symptomatique.

A un stade plus avancé, on constate :

  • Une perte de poids
  • Une fatigue générale,
  • Des douleurs gastriques (partie haute et médiane du ventre, évoquant une sensation de faim)
  • Des douleurs abdominales qui vous réveillent la nuit avec une forte accumulation de salive

Lorsque le cancer concerne la partie haute de l’estomac :

  • Une difficulté à la digestion
  • Vomissements
  • Sensation de blocage lors des repas

Les saignements digestifs (sang dans les selles) sont potentiellement un autre signe révélateur. Un saignement chronique non visible peut être révélé par une baisse des globules rouges, appelée anémie.

La prise en charge

  1. Le parcours proposé aux patients de l’ICANS repose sur une prise en charge individualisée, par une équipe pluridisciplinaire, du diagnostic jusqu’au suivi après traitement.

Le traitement est discuté en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP), réunissant oncologues médicaux, chirurgiens et radiothérapeutes. La proposition thérapeutique qui en émane est fonction de la localisation de la tumeur, de son extension et des autres pathologies du patient. Le traitement des cancers de l’estomac repose sur la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie, isolées ou associées.

Essais cliniques

La recherche clinique comprend toute étude qui a pour but d’évaluer un nouveau traitement chez le patient, en mesurant son efficacité et sa tolérance par rapport à un traitement conventionnel. Environ 80% des essais cliniques concernent l’évaluation de nouveaux médicaments, mais la recherche clinique évalue également des nouvelles techniques de radiothérapie et de chirurgie.

Accompagnement

Les soins de support visent à assurer la meilleure qualité de vie possible pendant et après les traitements, sur les plans physique, psychologique et social, en prenant en compte la diversité des besoins des patientes et de leur entourage. 

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