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Cancer de l’ovaire

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Généralités

Le cancer de l’ovaire est une maladie rare, qui touche environ 5000 femmes chaque année en France. Il en existe de multiples sous-types.

Le cancer de l’ovaire de type adénocarcinome séreux de haut grade est de loin le plus fréquent (près de 90% des cas). Près d’un tiers des cas est lié à une prédisposition génétique : la consultation d’oncogénétique est donc systématiquement proposée pour détecter les formes familiales. Le cancer de l’ovaire reste longtemps asymptomatique et donc souvent diagnostiqué à un stade avancé. De nombreux progrès thérapeutiques ont été réalisés dans la dernière décennie, et le pronostic de ce cancer a été transformé par l’arrivée de nouveaux médicaments et les progrès des techniques chirurgicales.

Le dépistage

Il n’existe à ce jour aucun test de dépistage fiable du cancer de l’ovaire.

Il est donc recommandé pour la population générale de réaliser un examen gynécologique annuel.

En cas d’antécédents familiaux de cancer du sein, de l’ovaire, de la prostate ou du pancréas (notamment chez les parents, frères et sœurs, ou enfants), une consultation d’oncogénétique peut être proposée. Le suivi gynécologique et mammaire doit être renforcé dans cette population, qu’il existe ou non une prédisposition génétique avérée.

Le diagnostic

Le cancer de l’ovaire est une maladie asymptomatique au stade localisé, ce qui explique qu’il est souvent diagnostiqué tardivement. Il peut également être développé à partir des trompes ou du péritoine, et son traitement est identique. Le plus souvent, ces cancers sont diagnostiqués à un stade avancé, lorsque la maladie est étendue à l’abdomen ou à la plèvre. Les symptômes sont aspécifiques (ils peuvent être présents à cause d’autres pathologies, bénignes) : augmentation de volume de l’abdomen, prise de poids, troubles du transit d’aggravation progressive, douleurs abdominales ou pelviennes, difficultés à uriner.

En cas de suspicion et pour permettre un diagnostic, une consultation chez un spécialiste est nécessaire et comporte un temps d’entretien pendant lequel le médecin vous demandera d’exposer vos symptômes, votre passé médical, recenser vos facteurs de risques et prendre connaissance de l’histoire médicale de votre famille. Un examen clinique complète les informations orales que vous aurez apportées à l’oncologue médical. Une échographie abdominale permet de visualiser les ovaires et la cavité abdominale (présence de liquide, de ganglions…). Ses deux temps constituent le bilan initial qui a pour but de confirmer la présence d’un cancer, de la localiser et de définir son type.

La coelioscopie, effectuée par un chirurgien, est un examen de l’abdomen et du pelvis au moyen d’une caméra, insérée à travers le nombril. Elle est indispensable pour décrire l’étendue de la maladie (son stade), et faire des biopsies. L’analyse histologique (au microscope) des prélèvements permet de préciser le sous-type, et de planifier le traitement médical.

En plus de la coelioscopie, on réalise également dans le cadre du bilan d’extension :

  • Une prise de sang visant à doser les CA 125 en complément si jugé nécessaire on dosera l’ACE et le CA 19.9. En cas de suspicion d’une tumeur non-épithéliales on dosera l’Inhibine B
  • Un scanner

La consultation d’annonce de la maladie est destinée à informer la patiente du diagnostic, du stade de la maladie, du pronostic, et surtout des traitements possibles. Chaque cas est particulier, les traitements sont donc personnalisés et discutés au préalable en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP). La consultation d’annonce fait l’objet d’une attention particulière à l’ICANS. Elle permet à la patiente de poser ses questions et d’exprimer ses souhaits. Des infirmières d’annonce spécifiquement formées à l’oncologie gynécologique vous aideront pendant votre parcours de soins.

Les facteurs de risques

Certaines caractéristiques individuelles et certains comportements augmentent le risque de survenue de cancers. Dans le cas d’un cancer de l’ovaire, les principaux facteurs de risque identifiés sont :

  • L’âge,
  • Les prédispositions génétiques et héréditaires : près d’un tiers des femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire sont porteuses d’une altération des gènes BRCA (1 ou 2).
  • Les facteurs hormonaux : plus une femme aura de cycles ovariens au cours de sa vie, plus le risque d’accumulation d’erreurs de l’ADN des cellules ovariennes s’élève. Aussi, le nombre de grossesse, l’utilisation de contraceptifs oraux, l’allaitement, qui tous diminuent le nombre d’ovulations au cours de la vie d’une femme, diminueraient le risque de cancer de l’ovaire. On ne peut toutefois pas agir sur ces paramètres.
  • Le mode de vie et l’environnement : le tabagisme est un facteur de risque dans le développement des tumeurs mucineuses. Le surpoids et l’obésité augmenteraient légèrement le risque de survenue d’un cancer de l’ovaire, mais ne peuvent suffire à la déclencher.
  • L’exposition à l’amiante.

Les signes qui doivent alerter

Dans le cas de la survenue d’un cancer gynécologique, les signes d’alerte qui doivent encourager les femmes à consulter sont sensiblement les mêmes, quel que soit l’organe touché :

  • Une sensation de gêne abdominale
  • Une augmentation du volume de l’abdomen
  • Des troubles urinaires
  • Des douleurs pelviennes ou dorsales
  • Des saignements par le vagin en dehors des cycles ou après la ménopause
  • Des troubles du transit persistants ou d’aggravation progressive
  • Une altération de l’état général : fatigue, perte de poids

Le suivi gynécologique reste indispensable tout au long de la vie, pour toutes les femmes, même après la ménopause, et y compris après 75 ans. Ce suivi permet de détecter précocement la plupart des cancers gynécologiques et mammaires.

Prise en charge

Le parcours proposé aux patientes de l’ICANS repose sur une prise en charge individualisée, par une équipe pluridisciplinaire, du diagnostic jusqu’au suivi après traitement.

La prise en charge est discutée en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP), réunissant oncologues médicaux, chirurgiens et radiothérapeutes. La proposition thérapeutique qui en émane est fonction de la localisation de la tumeur, de son extension et des autres pathologies de la patiente. Le traitement des cancers gynécologiques repose sur la chirurgie et la chimiothérapie, les thérapies ciblées, isolées ou associées.

La chirurgie est le traitement de référence du cancer de l’ovaire. Elle est proposée soit d’emblée, si la maladie est jugée « résécable », soit « en intervalle », après plusieurs séances de chimiothérapie.  La chimiothérapie est généralement combinée à la chirurgie. Des thérapies ciblées peuvent compléter le traitement, selon les analyses effectuées sur la tumeur et au niveau sanguin. Le traitement du cancer de l’ovaire est adapté à chaque patiente en fonction de son âge, de ses antécédents médicaux et chirurgicaux, de son état de santé global et des caractéristiques de la tumeur. Le traitement du cancer de l’ovaire est long, et fait appel à différents traitements combinés, mais une rémission est possible même dans les stades avancés.

La chirurgie

Elle est systématiquement proposée pour les tumeurs ovariennes de stade I, II ou III. Pour les tumeurs de stade IV, l’intérêt de la chirurgie est évalué en fonction de la taille, la localisation de la tumeur et des métastases.

Son objectif est d’éliminer toutes les zones malades : elle est donc possible uniquement si le chirurgien estime qu’il est possible de faire l’exérèse de toutes les localisations tumorales. Certaines zones de l’abdomen, lorsqu’elles sont touchées, contre-indiquent la chirurgie (atteinte de longues portions d’intestin grêle, de vaisseaux sanguins, du foie…).

Lorsqu’elle n’est pas possible d’emblée, une nouvelle tentative de chirurgie est parfois proposée après plusieurs séances de chimiothérapie.

La chimiothérapie

Le cancer ovarien séreux de haut grade est le plus souvent très chimiosensible : c’est-à-dire que la chimiothérapie permet le plus souvent de faire diminuer très nettement le volume de la maladie. Les patientes ressentent souvent une amélioration dès la première séance de chimiothérapie. Elle est proposée dans quasiment tous les cas, même aux stades très localisés, car elle permet de prévenir très efficacement les récidives.

Le traitement d’entretien

Il est proposé dans les stades III et IV, donc en cas de maladie à risque de récidive. Il vient en complément ou en relais de la chimiothérapie. Il peut s’agir soit de perfusions, soit de traitements oraux, soit des deux en combinaison. Il s’agit de thérapies ciblées, c’est-à-dire de médicaments qui bloquent les signaux de prolifération directement dans les cellules tumorales. Ce traitement d’entretien peut parfois s’étaler sur 2 ans. Leur prescription repose sur la réalisation de tests (sur la tumeur et/ou dans le sang) qui permettent de prédire leur efficacité.

Essais cliniques

La recherche clinique comprend toute étude qui a pour but d’évaluer un nouveau traitement chez le patient, en mesurant son efficacité et sa tolérance par rapport à un traitement conventionnel. Environ 80% des essais cliniques concernent l’évaluation de nouveaux médicaments, mais la recherche clinique évalue également des nouvelles techniques de radiothérapie et de chirurgie.

Accompagnement

Les soins de support visent à assurer la meilleure qualité de vie possible pendant et après les traitements, sur les plans physique, psychologique et social, en prenant en compte la diversité des besoins des patientes et de leur entourage. 

Liens utiles

Équipes

Pr Jean-Emmanuel KURTZ

Intitulé de fonction : Oncologue médical

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Dr Inès MENOUX

Intitulé de fonction : Oncologue radiothérapeute

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